Les erreurs à ne pas commettre lors de l’épreuve d'histoire-géo du bac général
Retrouve des conseils pour gagner des points à l’épreuve d’histoire-géographie en évitant certaines erreurs et avoir la meilleure note possible au baccalauréat !
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Des conseils en histoire dans la partie : Idéologies et opinions en Europe de la fin du XIXe siècle à nos jours
Il ne faut pas confondre « socialisme » et « communisme » :
- C’est au XIXe siècle, en réaction aux conséquences sociales et économiques néfastes de la révolution industrielle, qu’est né le socialisme moderne. Cette doctrine politique et économique se pose d’emblée comme l’inverse du modèle libéral. Les tenants de cette idéologie prônent une répartition équitable des ressources et des chances.
- Dérivé du socialisme, le communisme s’inspire du système exposé par Karl Marx (1818-1883) et Friedrich Engels (1820-1895) dans le Manifeste du Parti communiste de 1848. On parle alors de « socialisme scientifique » ou « marxisme ». Leur démarche met l’accent sur la lutte des classes et la suppression du capitalisme. Mais c’est aussi la révolution bolchevique menée par Lénine en 1917 en Russie qui vient modifier cette définition. Désormais, on parlera de marxismeléninisme ou de bolchevisme. Cette idéologie met l’accent sur le caractère révolutionnaire de l’action politique avec la notion de « dictature du prolétariat ». Le rayonnement mondial du marxisme-léninisme russe est lourd de conséquences en Allemagne car les socialistes allemands doivent se positionner par rapport à cette doctrine dès 1919.
Il est fondamental de bien savoir distinguer les différents types de journaux.
- Les journaux d’opinion (exemple : L’Humanité, organe officiel du Parti communiste français) expriment les vues d’un parti ;
- Les journaux grand public (exemple : Le Parisien) s’adressent à une grande partie de l’opinion et sont donc tenus à une certaine neutralité pour ne pas heurter de front une partie de son lectorat ;
- Les journaux de référence (exemple : Le Monde) expriment une certaine sensibilité mais dépassent leur positionnement.
Des conseils en histoire dans la partie : Puissances et tensions dans le monde
- Ne pas comparer terme à terme le cas des États-Unis avec celui de la Chine. Si cette dernière est devenue la deuxième puissance économique du monde en termes de PIB et si elle maîtrise évidemment des éléments de la puissance, elle est loin de pouvoir se comparer à l’influence mondiale des États-Unis.
- L’intervention des États-Unis à l’extérieur se fait toujours pour servir à la fois un but économique et un but démocratique (servant leur idée de la démocratie). Cette vision des relations internationales découle directement de leur histoire. Pour les Américains, le libre-échange est ainsi une manière d’assurer à la fois la paix et la prospérité. Il ne faut pas y voir du cynisme et/ou de l’hypocrisie, d’autant plus que cette manière de concevoir les rapports avec le reste du monde est totalement assumée par les États-Unis.
- Éviter les jugements de valeur sur l’utilisation de la puissance. Ceux-ci n’ont pas à intervenir dans une copie d’histoire. Il faut garder en mémoire que lorsqu’une nation possède des attributs de la puissance, elle les utilise à son profit.
- Le Moyen-Orient n’est pas une région facile à comprendre. Il faut donc faire attention aux lieux communs et aux fausses évidences.
- Si les Arabes sont majoritaires au Moyen-Orient, la région n’est pas uniquement peuplée d’Arabes. Les Turcs et les Iraniens ne sont pas arabes.
- Les États ne coïncident pas forcément avec un peuple. Les Arabes sont divisés sur plusieurs États (Arabie saoudite, Syrie, Jordanie, Liban…) et certains peuples n’ont pas d’État : les Palestiniens, qui vivent en Cisjordanie, à Gaza, en Israël ou dispersés dans les pays arabes voisins ; ou les Kurdes qui, eux, sont répartis en Turquie, Syrie, Irak, Iran.
- Le Moyen-Orient n’accueille pas la plus importante concentration de musulmans au monde. Les pays d’Asie (Indonésie, Pakistan, Chine et Inde) et certains pays d’Afrique abritent plusieurs centaines de millions de fidèles.
- Le Moyen-Orient est la première région productrice de pétrole au monde, mais tous les États de la région n’en possèdent pas ou très peu, comme la Turquie, le Liban, la Syrie, la Jordanie ou Israël.
Des conseils en histoire dans la partie : Les échelles de gouvernement dans le monde de la fin de la Seconde Guerre mondiale à nos jours
- Ne pas confondre déconcentration et décentralisation. La déconcentration est le fait de déléguer la prise de décision du gouvernement (à Paris) vers ses représentants (en région ou département), par exemple les préfets ou les recteurs d’académie. La décentralisation est le transfert de la décision vers une autre institution que l’État par exemple du préfet vers le président de région.
- Ne pas confondre État et services publics. Les services publics sont les domaines d’activité dans lesquels les intérêts collectifs doivent prévaloir sur les intérêts privés. En France, c’est traditionnellement l’État qui en est le garant. Mais ils peuvent aussi être assurés par des acteurs publics autres que l’État, comme les collectivités territoriales (communes, départements, régions).
- Ne pas confondre État et République. L’État désigne l’ensemble des institutions politiques qui gouvernent une nation et les administrations qui en dépendent. La République, en France, désigne un type de régime politique, c’est-à-dire la façon de faire fonctionner l’État, selon une organisation politique (démocratie libérale) et des valeurs particulières (laïcité).
- Le « triangle institutionnel » désigne les trois centres du pouvoir dans l’UE (créés par la CEE) :
– le Conseil des ministres (représentant les intérêts des États) ;
– la Commission (représentant les intérêts généraux de l’Union) ;
– et le Parlement européen (représentant les peuples).
La répartition de leurs pouvoirs (au gré des traités) détermine l’équilibre entre l’aspect supranational et l’aspect intergouvernemental. Distinct, le Conseil européen (chefs d’État et de gouvernement) reste le centre d’impulsion du système.
- Ne pas confondre élargissement et approfondissement. L’élargissement désigne l’admission de nouveaux États dans la CEE, puis l’UE. L’approfondissement désigne le fait de renforcer la gestion commune d’un domaine ou d’intégrer de nouveaux domaines. Plus il y a d’élargissements, plus il est difficile d’approfondir la construction européenne, car le fonctionnement devient trop complexe : il faut alors modifier le fonctionnement.
- L’intégration européenne désigne le fait de mettre en commun diverses compétences (politiques, économiques, diplomatiques, etc.), dont la gestion échappe à la seule souveraineté étatique, pour être « intégrées » au fonctionnement d’autorités supranationales. Lorsque la gestion de ces secteurs dépend encore de négociations entre les États membres, on parle de « coopération européenne ».
- La notion de gouvernance a une portée très large car son sens varie en fonction des acteurs et des domaines concernés. Elle est aujourd’hui employée à différentes échelles, aussi bien pour la gestion d’une entreprise que pour celle d’un État (cf. chapitre 8) ou des relations internationales.
- Le principe du multilatéralisme suppose que les problèmes internationaux ne peuvent se régler efficacement que par des négociations pacifiques entre tous les États, reconnus égaux entre eux. Ce principe est toujours valable depuis 1945, mais il est complété par l’idée de gouvernance, qui valorise le rôle des acteurs non étatiques et la négociation permanente plutôt que la délimitation de règles définitives et de cadres contraignants.
- Le keynésianisme ne remet pas en cause le capitalisme libéral, mais il vise à encadrer les règles de son fonctionnement, notamment par l’intervention des pouvoirs publics pour réguler les marchés. La dérégulation financière des années 1980 est donc une réaction au keynésianisme dominant jusqu’alors, puisque les autorités publiques (nationales ou internationales) abandonnent leur rôle de régulation, confié à des organismes privés.
Des conseils en géographie dans la partie : Clés de lecture d’un monde complexe
- Ne pas confondre flux et réseaux. Les flux sont des phénomènes spatiaux de circulation de biens matériels, immatériels et de personnes. Les réseaux sont des ensembles d’axes et de liaisons, matériels ou immatériels, sur lesquels circulent des flux reliant différents lieux ou acteurs.
- Ne pas confondre développement et développement durable. Le développement est un ensemble de processus sociaux et économiques apportant aux hommes une plus grande sécurité, une plus grande satisfaction de leurs besoins. Le développement durable est une notion créée par l’ONU (rapport Brundtland, 1987) : il s’agit du développement qui « répond aux besoins des générations actuelles sans compromettre ceux des générations futures ». Il s’appuie sur trois piliers : économique, social et écologique.
- Concernant la notion spatiale Nord-Sud : ne pas mettre uniquement en évidence les oppositions et fractures entre ces deux mondes. Il est important de ne pas oublier les flux qui les lient ainsi que les fractures à l’intérieur de chaque ensemble.
Des conseils en géographie dans la partie : Les dynamiques de la mondialisation
- Ne pas donner d’avis engagé sur un sujet. La mondialisation est l’objet de nombreux débats dans les médias et la société. Les économistes, les sociologues, les historiens, les partis politiques, les entreprises, les syndicats… ont des avis et des analyses très différents. Dans un sujet de géographie, le jour du bac, il est nécessaire de présenter une argumentation rigoureuse, fondée sur des connaissances précises et des analyses géographiques. Il faut éviter de faire le « procès » de la mondialisation, de l’accuser de tous les maux de nos sociétés. A contrario, il faut éviter de l’encenser et de faire de ce processus un progrès pour l’ensemble de l’humanité. Le correcteur attend du candidat une réflexion géographique équilibrée et des conclusions nuancées.
- Il est indispensable, dans un sujet sur la mondialisation, d’avoir une approche multiscalaire, c’est-à-dire de travailler à différentes échelles. Bien que la mondialisation soit un phénomène de mise en relation des différents espaces et que ce processus transforme la planète, il faut montrer les effets à des échelles variées.
Sur ce thème, il est possible de travailler à :
– une échelle locale : Rotterdam est l'un des lieux importants de la mondialisation car le site et la situation sont très favorables (embouchure du Rhin et de la Meuse ; existence d’une région industrielle, la Randstatt) ;
– une échelle continentale : Rotterdam est une porte d’entrée et de sortie pour les marchandises en Europe, c’est un des pôles de la mégalopole, qui dispose d’un hinterland important et appartient à la Northern Range ;
– une échelle planétaire : Rotterdam bénéficie du phénomène d’explosion des échanges de marchandises et fait partie des zones portuaires les plus importantes au monde.
Des conseils en géographie dans la partie : Dynamiques géographiques de grandes aires continentales
- Faire attention aux différents sigles des regroupements régionaux. Ils sont nombreux dans ce chapitre. Il faut les connaître et les maîtriser.
- AEC : Association des États de la Caraïbe fondée en 1994, regroupant 25 États de la région pour mettre en œuvre des actions conjointes en matière de développement (tourisme, transport, commerce, prévention des risques naturels).
- ZLEA ou ALCA : zone de libre-échange des Amériques. Elle regroupe les 34 États américains à l’exception de Cuba. Voulue par George Bush Sr en 1990, elle a été mise en place par Bill Clinton en 1998. Mais l’hostilité des pays d’Amérique latine a obligé les États-Unis à y renoncer en 2005.
- ALENA ou NAFTA : North American Free Trade Agreement. Accord de libre-échange nord-américain regroupant le Mexique, les États-Unis et le Canada. Il a été signé en 1992 et mis en place en 1994.
- MERCOSUR : Marché commun du Sud. Fondé en 1991, il regroupe 4 pays : le Brésil, l’Argentine, l’Uruguay et le Paraguay auxquels est venu s’ajouter le Venezuela en 2006. Le Mexique et le Panama ont aussi demandé leur intégration.
- CAN : Communauté andine des nations, fondée en 2004. Elle fait suite au Pacte andin créé en 1969 avec la Bolivie, l’Équateur, la Colombie, le Pérou et le Venezuela (qui s’est retiré en 2004). Elle est à la fois une zone de libre-échange et une zone de coordination des politiques commerciales des pays membres pour aboutir à une union douanière. Elle est liée au MERCOSUR depuis 2004.
- Bien maîtriser la géographie africaine : savoir situer le Sahara, le Sahel, le Maghreb, la république d’Afrique du Sud, le golfe de Guinée, la Corne de l’Afrique, la région des Grands Lacs mais aussi quelques grands fleuves : le Nil, le Niger, le Zaïre. Il est également important de connaître les dix pays qui couvrent la zone saharienne : Tunisie, Mali, Maroc, Algérie, Libye, Niger, Tchad, Égypte, Soudan, Mauritanie.
- Ne pas traiter l’Afrique comme un tout homogène. Les problématiques peuvent être complètement différentes selon la région à étudier.
- Attention aux idées reçues sur l’Afrique : ne pas voir l’Afrique uniquement comme un continent de la pauvreté, du sida et des guerres sans chercher à voir les potentialités et les forces de développement du continent.
- Ne pas confondre l’Afrique du Sud (le pays) avec le Sud de l’Afrique, appelée « Afrique australe ».
- Ne pas confondre les définitions des différents espaces urbanisés. La maîtrise des notions en géographie est fondamentale. Elle permet de comprendre les consignes, les sujets ou les documents proposés et de formuler des réponses précises.
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